Le président Macky Sall est dans la tourmente. Hormis les départs en cascade et les craintes d’implosion de son parti, l’ancien président de la République redoute que l’actuel régime ne le poursuive pour haute trahison en cas de majorité à l’Assemblée nationale. Pour empêcher une large majorité à Pastef, il a décidé de prendre le risque de revenir sur la scène politique.
« Je pense que, bien que les risques de poursuites pour haute trahison fassent revenir Macky Sall dans le jeu politique », a soutenu Daouda Mine.
On constate ces derniers temps que certaines personnes de la mouvance présidentielle affirment que Macky Sall doit être poursuivi pour haute trahison.
Selon l’article 101 de la Constitution, le président de la République ne peut être poursuivi que pour haute trahison, et seule l’Assemblée nationale peut voter une mise en accusation contre lui.
Pour cela, Pastef doit avoir 99 députés, soit 3/5 des membres de l’Assemblée nationale.
« Je pense que si Macky Sall veut participer aux élections législatives anticipées, c’est pour essayer de grappiller certains députés en plus des autres coalitions. Cela empêcherait Pastef d’avoir une très large majorité pour éviter une mise en accusation contre lui ou poursuivre certains de ses anciens dignitaires, comme les ministres des Finances, en Haute Cour de justice.
Surtout qu’aujourd’hui, l’APR n’a plus de leader capable de diriger le parti, à part lui-même, a fait savoir le chroniqueur judiciaire Daouda Mine.