Le PCA de la SAPCO a salué la volonté de l’État de concrétiser une promesse de campagne, en mettant en avant la sécurité du pays, qui passera par un meilleur contrôle du secteur. D’après Doudou Gnagna Diop, l’application de la réciprocité « sera un gain pour l’économie nationale… »
Lors d’un face-à-face avec la presse, l’expert touristique a envisagé un avenir prometteur pour le pays et le secteur grâce à la mise en œuvre du référentiel Sénégal 2050.
« Peut-on, sous prétexte de préserver les recettes touristiques, renoncer à une décision politique gouvernementale, surtout lorsqu’il s’agit d’une rupture systémique ? » s’interroge le Président du Conseil d’Administration de la SAPCO.
En réponse, il affirme que le pays est souverain et que le tourisme d’affaires fonctionne très bien. Selon lui, demander un visa pour entrer au Sénégal ne découragera ni les hommes d’affaires ni les touristes motivés à visiter le pays.
Il précise que le Premier ministre Diomaye Faye et son gouvernement ont clairement indiqué leur intention de promouvoir d’autres formes de tourisme, comme le tourisme religieux ou responsable, qui respecte les ressources naturelles, crée des revenus supplémentaires et contribue au développement durable, à l’image de ce qui a été fait dans d’autres pays.
Pour Doudou Gnagna Diop, la question des visas ne sera un obstacle que pour certains. En revanche, pour l’économie nationale, elle représentera un gain. Cette mesure permettra également de mieux contrôler les résidences non réglementées qui prolifèrent à travers le pays et contribuera à renforcer la sécurité.
Il rappelle qu’une grande partie de la population avait demandé la réciprocité des visas et qu’il est important que ces personnes s’en souviennent. Le pays doit aussi développer son tourisme intérieur en créant de la valeur ajoutée locale. Selon lui, la déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko s’inscrit parfaitement dans les objectifs définis par le référentiel Sénégal 2050.
Enfin, il insiste sur le fait que la mise en place d’un système de visas nécessite une préparation rigoureuse. Le président de la République et son gouvernement ont mûrement réfléchi à cette question avant de l’intégrer dans le DPG (Document de Politique Générale).