mercredi, novembre 27, 2024
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Juan Branco écope d’une sanction de suspension temporaire d’exercer l’activité d’avocat

L’avocat et essayiste Juan Branco a été suspendu de ses fonctions pour neuf mois par le barreau de Paris. La sanction découle de la publication, sur les réseaux sociaux, d’extraits d’une procédure pénale en cours impliquant Nissia B., actrice l’accusant de viol. Cette divulgation a été jugée comme une violation du secret de l’instruction.

Branco a contesté cette décision, estimant qu’en raison de l’ouverture de la procédure pénale, la sanction disciplinaire était prématurée. Il a interjeté appel et une audience est programmée pour 2025. Cette affaire, déjà lourde de conséquences, pourrait conduire à une radiation de l’Ordre des avocats, selon le magazine Marianne.

Des accusations de viol compliquent sa défense

Les ennuis judiciaires de Juan Branco s’étendent à une accusation de viol datant de novembre 2021. Une jeune femme de 20 ans a affirmé avoir été contrainte à une relation sexuelle après avoir consommé de la lamaline, un opiacé. L’avocat, tout en reconnaissant la prise du médicament, a nié tout acte contraint, qualifiant la relation de consentie. Sur Facebook, il a détaillé sa version des faits, contredisant les allégations de la plaignante.

Malgré ces accusations, Branco reste actif sur les réseaux sociaux, où il continue de partager ses opinions. Révélé au grand public par son livre Crépuscule, critique acerbe de l’élite française, il s’est aussi illustré par sa défense de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire Griveaux. Cependant, ces poursuites judiciaires affectent son rôle dans le débat public, où sa présence semble s’effacer.

Engagements au Sénégal et tensions diplomatiques

Juan Branco est également connu pour son soutien à l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko à l’époque opposant à l’ancien président Macky Sall. En mars 2023, il a rejoint l’équipe de défense de Sonko, alors poursuivi pour diffamation. Son arrivée à Dakar a toutefois été marquée par un refoulement dû à ses critiques virulentes à l’encontre du président Macky Sall, qualifié de « tyran ».

En juin 2023, après des troubles au Sénégal, Branco a porté plainte en France et saisi la Cour pénale internationale, accusant le régime sénégalais de crimes contre l’humanité. En retour, un mandat d’arrêt international a été émis contre lui. Malgré cela, il est entré clandestinement au Sénégal en juillet 2023. Arrêté à la frontière mauritanienne, il a été inculpé et incarcéré avant d’être libéré sous contrôle judiciaire puis expulsé en France.



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