Le rond-point de Keur Massar, un carrefour essentiel pour de nombreux usagers en direction de Malika, Rufisque, Thiès, Tivaouane Peulh, Jaxxaay, Yeumbeul et Dakar, connaît une situation de désordre grandissant. Des vendeurs ambulants et commerçants y ont établi leurs activités, embouteillant ce point de circulation majeur situé entre les communes de Keur Massar Sud et Nord, dans la région de Dakar.
En 2022, un autopont financé à hauteur de 10 milliards de francs CFA a été inauguré pour fluidifier le trafic. Cependant, l’objectif initial est compromis par l’occupation anarchique des lieux par les marchands, provoquant des perturbations pour les automobilistes, piétons et autorités municipales. Ces commerçants s’installent même sous l’autopont et le long des voies adjacentes, rendant difficiles d’éventuels déguerpissements malgré des efforts répétés et infructueux par les autorités locales.
Les autorités municipales ont, à plusieurs reprises, tenté de débarrasser le rond-point de cette occupation irrégulière avec le soutien des forces de l’ordre, mais ces initiatives n’ont pas produit le succès escompté. Moussa Fall, directeur de cabinet du maire de Keur Massar Sud, indique que ces difficultés sont aussi dues à un manque de financement pour maintenir des opérations de déguerpissement effectives et un manque de coordination entre les communes concernées.
Dans cette zone hautement peuplée, avec 770 314 habitants selon le dernier recensement de l’ANSD, les défis logistiques sont exacerbés par le manque d’infrastructures pour recaser les marchands. Le débat autour des moyens de relocalisation se poursuit, avec certains responsables comme Abdoul Hamady Dia rappelant qu’une approche méthodique et concertée est nécessaire pour offrir aux vendeurs un nouvel emplacement avant toute expulsion.
Fatou Bambey Thiam Mboup, cheffe du service départemental de l’urbanisme, souligne le manque d’espace disponible pour accueillir ces vendeurs ambulants. Elle préconise l’aménagement de jardins publics sur les espaces communs comme une solution temporaire et plaide pour l’implication de toutes les communes voisines afin de trouver une solution pérenne.
Ce rapport de l’APS met en lumière la lutte continue des autorités locales contre l’occupation anarchique de cet espace public, tandis que la mise en place de solutions durables reste un défi en attente de résolution.