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« Le Président Diomaye doit prendre ses responsabilités pour mettre un terme aux agissements de SONKO »

« Après douze jours de privation de liberté, je réaffirme ici mon engagement à œuvrer pour le développement de mon pays, d’où ma conviction« , a déclaré Bougane Guèye Dany, ce lundi 04 novembre.

Face à la presse, le président de « Gueum Sa Bopp Les Jambars » et candidat sur la liste « Samm Sa Kaddu » n’a pas raté le régime, suite à son incarcération à Tambacounda. Il soutient avoir été victime « d’arrestations illégales« , de « détentions arbitraires« , « d’interdiction de circuler librement » dans son pays.

L’intégralité de la déclaration de Bougane Guèye Dany : 

Il n’y a ni vainqueur ni vaincu dans le procès de mercredi dernier à Tamba. La Justice a juste prouvé qu’elle reste le dernier rempart pour le respect de nos libertés individuelles, souvent menacées par des initiatives politiciennes.

C’est à dénoncer et, telle une sentinelle, nous serons là pour combattre l’arbitraire incarné par ce revanchard de la scène politique et ses talibés. Il confond ses casquettes de Premier ministre et de chef de parti. Sa position actuelle lui permet d’accéder à des dossiers secrets classés d’État, qu’il tente de manipuler dangereusement.

Il en fut ainsi à Bakel. Sur une route nationale sans jalonnement, comme nous avons l’habitude de le constater, à l’occasion de chaque sortie du Chef de l’État, son ministre de l’Intérieur, le patron de la gendarmerie et le procureur de Tamba Aliou Dia, ont déployé toute leur énergie, sur instruction de leur chef, pour appliquer une décision politique, illégale en violation de la Constitution, contre ma personne. Ils ont tous agi en vrais militants de Pastef pour me mettre en prison.

Le communiqué sanctionnant mon arrestation est truffé de contrevérités et toutes les vidéos le prouvent. Je n’exclus pas d’ailleurs avec mes avocats de porter plainte contre la gendarmerie.

Malgré cette injustice, j’ai agi en homme responsable, sans user de subterfuges fantaisistes pour échapper à la Justice, comme le faisait ce tricheur et peureux de la Cité Keur Gorgui.

Je suis connu pour mes actions humanistes à travers le pays pour venir en aide à mes compatriotes. Où était Ousmane SONKO, lorsqu’en 2012, je mobilisais 500 millions pour secourir les populations en détresse à cause des inondations ? Certainement dans les dossiers fonciers nébuleux de son ex-mentor poursuivi pour 8 milliards par la CREI. Mon engagement pour mon pays et pour mes compatriotes ne date pas d’aujourd’hui. Et je ne cherche pas, ni par le mensonge, ni par les manipulations, à verser du sang de la jeunesse pour accéder au pouvoir. Je suis un homme de vérité, de justice, un humaniste engagé pour les bonnes causes. C’est ce qui m’a conduit à la prison de Tamba.

En moins d’un mois, j’ai fait l’objet de deux arrestations. C’est la preuve tangible que je fais l’objet de persécution orchestrée par Ousmane Sonko et PASTEF, dont je suis la cible principale. Ils tentent vainement de m’empêcher d’exercer pleinement mon droit en tant qu’opposant.

J’ai été victime d’arrestations illégales, de détentions arbitraires, d’interdiction de circuler librement dans mon pays.

La restriction qui m’a été injustement imposée reposait sur la seule volonté de l’autorité politique et non sur la loi. Cet acte politique était disproportionnel par rapport à la nature humanitaire de la mission de la délégation de Saam Sa Kaddu, qui consistait à secourir près de 60 000 citoyens sénégalais sinistrés dans le département de Bakel, abandonnés à leur sort.

Le Président de la République n’est jamais passé par cette route nationale. Et c’est gênant de voir l’Institution de la Gendarmerie nationale jouer un rôle politique au service de Pastef et contre la délégation de l’opposition, jusqu’à m’envoyer en prison.

Par conséquent, j’ai instruit à mes avocats de travailler en vue de saisir le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies. Car, les Sénégalais ne peuvent plus continuer à vivre sous le régime de la privation des libertés et de la violation des droits humains. J’en fais mon combat personnel.

En sortant de la MAC de Tambacounda, j’ai pensé aux populations sinistrées de Bakel. Je leur témoigne ma sympathie et ma solidarité. J’ai pensé à tous ces détenus souvent dépourvus de tout. L’État a l’obligation de revoir les conditions carcérales pour préserver leur dignité.

Je réitère mes remerciements aux militants du mouvement Gueum Sa Bopp pour la forte mobilisation suite à la prise d’otage dont j’ai été victime.

J’ai également pensé aux soutiens de tous bords : la société civile, la classe politique dans sa globalité et mes colistiers de Samm Sa Kaddu.

C’est le lieu d’exiger la publication des résultats de l’enquête demandée par le Président de la République suite au saccage barbare du siège de notre frère Barthélémy Diaz.

Pour moins que ça, j’ai été violenté par des éléments de la gendarmerie, puis envoyé en prison pendant 12 jours. Alors comment comprendre que Abass Fall, auteur de menaces publiques avec incitation à l’usage d’armes de toutes natures, soit encore libre ? C’est l’effondrement de l’État de droit au Sénégal face à une justice partisane et à sens unique. D’ailleurs, les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont fini par créer un État-Pastéfien.

Le chef de l’État, chef suprême des armées, Bassirou Diomaye FAYE doit prendre ses responsabilités pour mettre un terme aux agissements d’Ousmane SONKO contre les militaires et contre les opposants. Le premier ministre doit cesser de parler des sujets relevant de la sécurité publique dans ses meetings. C’est de l’irresponsabilité ! Toutefois, nous tenons à dire aux Sénégalais qu’il n’y a jamais eu un rapport qui incrimine un général de l’Armée. C’est faux ! Tout comme, il n’y a aucun compte bancaire contenant 1.000 milliards. C’est faux ! Retenez juste que les mensonges d’hier, ceux d’aujourd’hui et de demain, sont totalement faux :

Ousmane SONKO met le pays en danger. Notre économie s’est écroulée. Les institutions sont fragilisées. L’image de la Justice est balafrée. Le Sénégal touche le fond ! Face à toutes ces crises, le Président de la République doit prendre ces responsabilités.

Pour sauver notre pays, le 17 novembre 2024, le peuple sénégalais doit accorder la majorité à la coalition « Samm Sa Kaddu » pour corriger l’erreur du 24 mars 2024.

J’en profite pour remercier les Sénégalais de la Diaspora, la communauté chrétienne, les familles religieuses et particulièrement le Khalife général Serigne Mountakha Mbacké Bachir, les lanceurs d’alerte, nos forces de défenses et de sécurité, notamment l’Administration pénitentiaire.

J’adresse toute ma reconnaissance aux militants du mouvement Gueum Sa Bopp qui ont porté le combat en dénonçant cette prise d’otage dont j’ai été victime, sans jamais baisser les bras.

Mes remerciements sont également adressés à toutes les organisations de la société civile sénégalaise sans exception, à toute la classe politique dans sa globalité, à mes colistiers de « Samm Sa Kaddu », aux Sénégalais de la Diaspora réunis autour de ATEL et à leurs alliés.

J’associe à ces remerciements toute la presse sénégalaise, les correspondants des médias étrangers, les lanceurs d’alerte, nos forces de défenses et de sécurité et particulièrement l’Administration pénitentiaire.

Je remercie très sincèrement et j’encourage le personnel du Groupe DMEDIA sans exception. J’ai eu écho de leur travail remarquable et inlassable pour la défense de la démocratie sénégalaise et des libertés.

Aux jeunes reporters, à mes consœurs et à mes confrères de toute la presse, j’ai su garder de bons souvenirs de votre engagement pour la sauvegarde des libertés. J’adresse ma plus haute considération à mon pool d’avocats.

Pour finir :

-Nous lançons un appel aux partenaires du Sénégal, sur la situation d’une grave fragilité dans laquelle, se noie petit à petit notre pays, tant au plan politique que financier.

-Nous appelons la communauté internationale à la vigilance, car ce pays vit une situation inédite qui doit attirer toutes les attentions.

-Nous interpellons l’Union africaine, la CEDEAO, les Nations unies.

Enfin, j’invite le Premier Ministre Ousmane SONKO à :

1- Publier dans les 24 h sa déclaration de patrimoine, vous serez surpris, chers compatriotes.

2- Dire dans les 24 h et publiquement s’il va criminaliser l’homosexualité une fois à l’Assemblée nationale.

3- Et enfin, nous confirmer ou infirmer, s’il est titulaire d’un compte bancaire à l’étranger ?

Je vous remercie de votre attention.



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