Madiambal Diagne a été entendu ce lundi par la Sûreté urbaine, suite aux plaintes déposées par Diop Taïf et Abdoulaye Sylla, patron d’Ecotra. Libéré après son audition, le journaliste a annoncé son intention de porter plainte contre le militant de Pastef pour dénonciation calomnieuse. Cependant, il a choisi d’épargner Abdoulaye Sylla, invoquant les liens qu’ils ont partagés par le passé.
Ce lundi 16 décembre 2024, Madiambal a été entendu suite à la plainte déposée par Mamadou Lamine Diop, dit Diop Taïf. « Le plaignant s’offusque que, dans un post publié sur X, j’ai apporté mon soutien à Ab A. Nguer, victime de coups et blessures, et qui a porté plainte contre lui. Nguer avait posté une vidéo montrant ses blessures et indiquant avoir porté plainte contre Diop Taïf, qu’il accuse de l’avoir agressé au couteau à la sortie d’une mission », a déclaré le journaliste.
Madiambal a également annoncé avoir répliqué à cette plainte par une contre-plainte pour dénonciation calomnieuse, sur le fondement de l’article 362 du Code pénal sénégalais. Cette contre-plainte a été déposée à la fin de son audition.
Le même jour, lundi 16 décembre 2024, Madiambal a été entendu dans une autre affaire, suite à une plainte déposée par Abdoulaye Sylla, patron de l’entreprise Ecotra devenu acteur politique. « Abdoulaye Sylla m’a associé à une plainte qu’il a formulée contre le journal Le Quotidien, pour une publication datant du 6 août 2024. Pourtant, il est de notoriété publique que je ne suis ni le directeur de publication de ce journal ni l’auteur de l’article en question. M’associer à cette plainte est une véritable aberration », a-t-il affirmé.
Il a également rappelé que l’entreprise Ecotra, par la voix de son avocat, Me Demba Ciré Bathily, avait déjà exercé son droit de réponse dans l’édition du journal Le Quotidien du lendemain, le 7 août 2024. « C’est dire que cette plainte semble bien avoir d’autres motivations », a-t-il ajouté.
Cependant, contrairement à Diop Taïf, Madiambal a précisé qu’il ne compte pas poursuivre Abdoulaye Sylla pour dénonciation calomnieuse. « Je dois sincèrement dire que cela m’attriste beaucoup. Abdoulaye Sylla a pu passer pour un ami. Au nom de notre guide religieux commun, le défunt Serigne Saliou Mbacké, il lui arrivait parfois de m’envoyer un mouton à l’occasion de la Tabaski ou un taureau pour le Magal de Touba. Assurément, la conjoncture politique actuelle, qui pousse certains esprits faibles à chercher à tout prix à plaire à Ousmane Sonko, peut dicter des postures indignes. Je ne me permettrais pas de porter plainte contre Abdoulaye Sylla. J’en aurais honte. »
