Le Premier ministre et leader de Pastef, Ousmane Sonko, s’est exprimé dimanche 5 janvier 2024 à l’attention des militants de son parti, après les critiques internes suscitées par certaines nominations récentes. Au cœur de la polémique figure la désignation d’Aoua Bocar Ly Tall au sein du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), une décision qui a divisé les membres du parti.
Certains militants ont exprimé leur mécontentement, évoquant des désaccords avec les positions passées de la nommée. Face à ces critiques, Ousmane Sonko a rappelé que toutes les nominations, y compris celle d’Aoua Bocar Ly Tall, ont été validées avec son approbation : « Le Président de la République m’a consulté sur ce cas, et j’ai donné mon aval. Si une erreur a été commise, j’en suis tout aussi responsable que lui. »
Lors de son allocution, le leader de Pastef a vivement dénoncé les accusations infondées circulant autour de ces décisions : « Certains veulent profiter de la situation pour raconter des inepties. Je ne comprends pas ceux qui pensent que le Président de la République nomme volontairement des personnes qui l’ont insulté. »
Il a exhorté les militants à faire preuve de vigilance et à ne pas tomber dans des pièges destinés à diviser le parti : « Je demande aux membres de Pastef de revoir la méthode utilisée pour contester certaines décisions. Un État ne fonctionne pas dans les détails. On ne doit pas menacer le Président de la République ou tenter de lui faire du chantage. »
Ousmane Sonko a également insisté sur les principes fondamentaux qui doivent guider les actions des membres du parti. « Tout le monde ne peut pas avoir un poste, » a-t-il affirmé. « Le fondement de notre projet est d’y contribuer sans rien attendre en retour. »
Dans une déclaration poignante, il a rendu hommage à Bassirou Diomaye Faye, emprisonné pour avoir défendu le parti et ses idéaux : « S’il est allé en prison, c’est parce qu’il n’a cessé de me défendre. »