jeudi, novembre 21, 2024
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Quand Abnousse Shalmani, une journaliste de LCI, diffuse des fake news sur Ousmane Sonko et sur le Sénégal (Vidéo)

La chronique d’Abnousse Shalmani, diffusée sur LCI (Disponible au Sénégal sur le réseau Canal+), a déclenché une vive polémique. Lors de cette intervention de ce mercredi 20 novembre dans l’émission ’24h Pujadas’, la journaliste franco-iranienne a analysé la situation politique et socio-économique au Sénégal, en réaction aux élections législatives du 17 novembre 2024. Son propos a suscité de nombreuses critiques, notamment sur les réseaux sociaux, où plusieurs internautes ont relevé des contre-vérités importantes dans son discours. Retour sur les faits et décryptage.

Des propos erronés sur les tensions politiques

Abnousse Shalmani évoque dans sa chronique les violences survenues pendant la campagne électorale, en accusant Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal, d’avoir « tranquillement appelé à la vengeance proportionnée ». Cette déclaration, bien qu’en partie basée sur les propos de Sonko, omet de contextualiser ses paroles. Le Premier ministre avait dénoncé à plusieurs reprises les attaques subies par ses partisans lors de rassemblements, pointant l’absence d’interventions des autorités compétentes.

Sonko avait effectivement prévenu que si les agressions continuaient sans que des mesures de sécurité ne soient prises, il ne pourrait empêcher ses militants de réagir. Cependant, il avait rapidement appelé au calme après l’arrestation de plusieurs individus liés à ces violences, y compris des proches de Barthélémy Dias, maire de Dakar et figure politique de l’opposition. Cette nuance capitale a été ignorée par Shalmani, renforçant une perception biaisée des faits.

Une fausse déclaration sur la laïcité et le port du voi

L’un des points les plus controversés de cette intervention concerne la laïcité au Sénégal. Shalmani a affirmé que « la laïcité n’existe plus au Sénégal » en se basant sur un supposé changement législatif qui aurait permis le port des signes religieux dans les écoles.

Cette déclaration est factuellement fausse. La laïcité reste inscrite dans la Constitution sénégalaise, et aucun amendement n’a été proposé pour la modifier. Ce que Shalmani omet de préciser, c’est que le port du voile ou d’autres signes religieux n’a jamais été interdit dans les écoles publiques sénégalaises. Dans certains établissements privés ayant des contrats avec l’État, des règlements internes interdisaient parfois ces pratiques, ce qui avait suscité des discriminations à l’égard de jeunes filles musulmanes.

Pour mettre fin à ces exclusions, Ousmane Sonko avait récemment annoncé un arrêté ministériel encadrant le port des signes religieux dans toutes les écoles, qu’elles soient publiques ou privées. En aucun cas cela n’a remis en cause le principe de laïcité, contrairement à ce qu’a avancé la chroniqueuse.

Une analyse économique inexacte

En abordant le programme « Sénégal 2050 », une vision stratégique présentée par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des Sénégalais d’ici 2050, Shalmani a affirmé que le sujet des hydrocarbures n’avait pas été mentionné. Cette déclaration est erronée.

Lors de la présentation officielle au Centre de Conférence Internationale Abdou Diouf à Diamniadio, les autorités ont clairement abordé la question de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, soulignant leur rôle central dans le développement économique à long terme. Par ailleurs, le document détaillant ce programme n’a pas encore été publié, rendant impossible une analyse exhaustive des thématiques couvertes. Il semble que Shalmani se soit exprimée sans disposer des informations complètes.

Voici la vidéo de sa chronique:

Une vague d’indignation en ligne

La vidéo de l’intervention de Shalmani, mise en ligne par LCI, est devenue virale sur la plateforme X, suscitant des milliers de réactions. De nombreux internautes ont dénoncé une méconnaissance du contexte sénégalais et une série d’erreurs factuelles dans son analyse. Certains ont également pointé une approche condescendante envers les réalités locales.



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